Economie circulaire
Voici quelques définitions officielles non dans un ordre chronologique, mais en fonction des échelles (du global au local) :
ce Concept existe depuis 1970
Ci-après, quelques définitions officielles :
Les Nations Unies, en se basant sur le Rapport Brundtland, l’ont définie :
« L’économie circulaire est un système de production, d’échanges et de partage permettant le progrès social, la préservation du capital naturel et développement économique tel que défini par la commission de Brundtland.
Son objectif ultime est de parvenir à découpler la croissance économique de l'épuisement des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d’affaire et politiques publiques, innovants prenant en compte l’ensemble des flux tout au long de la vie du produit ou service.
Ce modèle repose sur une utilisation optimum des ressources et sur la création de boucles de valeur positives. Il met notamment l'accent sur de nouveaux modes de conception, production et consommation, le prolongement de la durée d’usage des produits, la réutilisation et le recyclage des composants. »
Nations Unies, in CIRIDD, « Du concept à la pratique Les définitions de l'économie circulaire ».
le Parlement européen la définit En 2023
« L'économie circulaire est un modèle de production et de consommation qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu'ils conservent leur valeur. De cette façon, le cycle de vie des produits est étendu afin de réduire l'utilisation de matières premières et la production de déchets.
En pratique, cela implique de réduire les déchets au minimum. Lorsqu'un produit arrive en fin de vie, les ressources qui le composent sont maintenues autant que faire se peut dans le cycle économique grâce au recyclage. Elles pourront ainsi être utilisées encore et encore pour recréer de la valeur.
Il s'agit d'une rupture par rapport au modèle économique traditionnel et linéaire, qui repose sur le principe du "prendre-fabriquer-consommer-jeter. Ce modèle repose sur de grandes quantités de matériaux et d'énergie bon marché et facilement accessibles. »
En France, c'est la loi TECV de 2015 en fait un objectif national
En France, c’est la Loi Transition énergétique et croissance Verte (TECV) de 2015 qui consacre le concept comme objectif national et pilier du développement durable. Elle modifie ainsi le Code de l’environnement en son article L. 110-1-1 :
« La transition vers une économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la préventionde la production de déchets, notamment par le réemploi des produits, et, suivant la hiérarchie des modes de traitement des déchets, à une réutilisation, à un recyclage ou, à défaut, à une valorisation des déchets. »
Dans son recueil d’indicateurs de suivi et d’évaluation de l’économie circulaire de 2017, le gouvernement retient cette définition :
« Organisation d’activités économiques et sociales recourant à des modes de production, de consommation et d’échange fondés sur l’écoconception, la réparation, le réemploi et le recyclage, et visant à diminuer les ressources utilisées ainsi que les dommages causés à l’environnement. »
la banque des territoires reprend en 2021 une définition proche de celle de la loi TECV de 2015
L’économie circulaire est un concept global qui prône une gestion durable des ressources : sortir du modèle linéaire « extraire, fabriquer, consommer et jeter » pour tendre vers une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires en limitant la production de déchets à la source, en favorisant le RÉEMPLOI, le RECYCLAGE et la VALORISATION. »
l'association oree
En résumé
L’économie circulaire vise un changement de modèle économique dans lequel les acteurs réinventent leurs pratiques qui se veulent plus durables. De l’approvisionnement des matières premières à la gestion raisonnée des déchets en passant par l’éco-conception des produits, dans le but de faciliter le réemploi direct, la réutilisation des produits, le recyclage, une bonne gouvernance et une bonne coordination des acteurs concernés sont indispensables.
l'association CIRIDD
Ces piliers sont interdépendants les uns des autres et doivent tous être considérés pour une efficacité et une performance de l’atteinte des objectifs de développement durable. C'est une démarche systémique. Plusieurs approches peuvent en revanche être faites pour les aborder les uns par rapport aux autres.
Par exemple, OREE considère dans sa fiche récapitulative du concept, 3 déclinaisons

Concernant la démarche centrée sur le territoire qu’est Ecologie Industrielle Territoriale (EIT), OREE distingue deux stratégies :

Les différences entre les deux approches sont minimes et relèvent du choix de l’angle par lequel on souhaite aborder le pilier considéré pour effectuer la classification.
Par exemple, le pilier de la fonctionnalité est considéré sous l'angle "Acteurs/territoire" chez CIRIDD, quand il l'est sous l'angle des "produits/services/équipements" chez OREE.
Sources :
Ø Orée, De la FREC à l'installation du CNEC, http://www.oree.org/feuille-de-route-economie-circulaire.html
Ø Parlement européen, 2023, https://www.europarl.europa.eu/topics/fr/article/20151201STO05603/economie-circulaire-definition-importance-et-benefices
Ø Statistiques et développement durable, https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/10-indicateurs-cles-pour-le-suivi-de-leconomie-circulaire-edition-2017
Ø Statistique Développement Durable, Définition de l’ADEME, MARS 2017, in “10 indicateurs clés pour le suivi de l’économie circulaire“.
Ø Banque des Territoires, « L’économie circulaire au service du développement économique territorial », Web conférence du 17 juin 2021.



